[Toile d'échafaudage artistique par Speedy Graphito]

[Toile d'échafaudage artistique par Speedy Graphito]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0912 FIGRPTL0259 06
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
descriptionSpeedy Graphito devant le chantier et la toile d'échaudage recouvrant l'Hôtel Horace Cardon. Vue prise depuis la rue Ferrandière en direction de l'Hôtel Horace Cardon, 68, rue Mercière, Lyon 2e.
historiqueJusqu'au milieu du XIXe siècle, la rue Mercière est le seul axe de communication de Lyon. C'est à partir du XVe siècle qu'elle prend toute sa mesure, envahie par les marchands, les imprimeurs, les intellectuels, les artistes et les religieux. Elle traverse toute la presqu'île de l'époque en reliant le pont de la Saône, à la hauteur de Saint Nizier, à celui du Rhône aujourd'hui appelé pont de la Guillotière. L'hôtel Horace Cardon est l'ancienne maison de l'imprimeur Hugues de la Porte construite en 1554. Elle sera rachetée par le trésorier du roi pour les finances du Lyonnais, Horace Cardon, qui en fit le coeur de la vie artistique et mondaine lyonnaise. C'est cet immeuble, situé à l'angle de la rue Mercière et de la rue de la Monnaie, que l'on réhabilite dans le cadre d'une vaste opération d'aménagement urbain. Les travaux commencent. Pour ne pas continuer à présenter un décor urbain en chantier perpétuel, le conducteur d'opération, GFC, évidemment inspiré par la réalisation des élèves de l'école des Arts Appliqués sur l'échafaudage du restaurant Bocuse (cf. Lyon Figaro, 26 novembre 1986), a demandé à la société Mur'Art d'intervenir sur celui de l'hôtel Horace Cardon. Pendant un an, le temps des premiers travaux, les passants profiteront d'un autre paysage que celui d'un quadrillage métallique, élevé jusqu'au toit de l'hôtel pour permettre aux ouvriers de l'entreprise de bâtiment d'accomplir leur tâche de restauration. Habituellement protégés par un filet gris d'apparence douteuse, ils jouiront cette fois de l'envers d'un décor original. En effet, Mur'Art, déjà spécialiste de quelques animations murales comme celles de Vaise, a demandé à un jeune artiste, Speedy Graphito, d'intervenir pour cette toile bien particulière. Ce créateur de vingt-cinq ans sévissait en 1984 sur les murs de Paris, en juin 1987 il présentera tout un ensemble de photographies - mise-en-scène avant d'aller exposer ses oeuvres diverses à Cincinnati en septembre. L'oeuvre éphémère qu'il présente au 68 rue Mercière concentre sur 300 mètres carrés de surface, un mélange d'atmosphère de jeux de constructions, de ville et de nature (en gris). Les couleurs dominantes sont le rouge, le jaune et le violet. Les formes aux angles droits donnent un sentiment très naïf à l'ensemble. L'exhibition des lettres de l'acronyme de l'entreprise commanditaire (GFC) ne détourne pourtant pas ce travail artistique vers un simple rendu publicitaire. La discrétion est de rigueur et la naïveté domine. Speedy Graphito n'a pas peint directement sur les filets de protection, ce n'est donc pas une performance créative qui anime la rue Mercière. Il a dessiné son "bonhomme carré jouant aux cubes" sur un support traditionnel, avant que Mur'Art n'intervienne avec la peinture au pistolet sur 128 panneaux filets de trois mètres sur un. Le coût : 150.000, francs, et le quartier reprend des couleurs... pendant un an seulement ! Source : "L'échafaudage provisoire et artistique du 20 (sic) rue Mercière" in Lyon Figaro, 19 mai 1987, p.9.
note bibliographiqueLyon Figaro, 19 mai 1987, p.11. - "Un cache poussière géant" in Le Progrès de Lyon, 17 mai 1987, p.9. - "Horace Cardon s'offre une toile" / Jocelyne Blanchard in Le Journal Rhône-Alpes, 17 mai 1987. - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Speedy_Graphito (consulté le 22-12-1987).

Retour